Pour le 75ème anniversaire de son martyre au camp de Buchenwald, en la nuit de Noël 1943, Didier Dastarac, président de l’association des descendants et amis des Eimar, nous a présenté le destin exemplaire du Père d’Eimar de Jabrun, natif de Marvejols, dans la salle des fêtes de l’Hôtel de Ville de sa ville natale remplie d’un auditoire particulièrement nombreux et attentif.
Cet officier pendant la Grande guerre, ordonné prêtre en 1920, s’installe à Bordeaux en 1929. Il se met alors au service des enfants abandonnés, des réfugiés, des prisonniers, des clochards, des gens du cirque, des dockers du port, des filles des maisons closes, …, apostolat qui lui vaut certaines hostilités.
Heureusement, son combat contre la misère, l’immoralité, la bassesse, le mensonge, les décisions de justice trop hâtives, sa passion pour la droiture, sa haine “des ordres idiots qui déshonorent l’autorité et l’obéissance”, lui valent une énorme reconnaissance toujours témoignée des années plus tard.
Mobilisé au début de la guerre de 1939 puis démobilisé en juin 1940, il continue à combattre la misère et à soulager la détresse morale.
Consterné par la collaboration, il rentre dans la résistance bordelaise. Dénoncé, il est arrêté le 25 juin 1943. Déporté vers Buchenwald, il y meurt le 25 décembre 1943 dans d’atroces souffrances.
