Visite guidée du Cimetière Saint Gervais par Jean-Marc CHEVALIER, président de la Société des Lettres
C’est sous un soleil encore très ardent que la visite du cimetière Saint Gervais, retardée la veille à 18h30 pour cause de canicule, a permis à plus de cinquante personnes de suivre la présentation du président de la Société des lettres Jean-Marc Chevalier, qui s’était muni pour l’occasion, d’un amplificateur vocal.
Il s’est tout d’abord attaché, à l’extérieur et à l’ombre, à rappeler l’historique de l’emblématique nécropole mendoise, connue de nombreux visiteurs extérieurs et remarquable à plus d’un titre.
Il a notamment précisé que, si elle a connu une forme d’apogée au XIXe siècle comme tous les célèbres cimetières de France et d’Europe à cette période, elle revêt un caractère historique supplémentaire.
– Par sa localisation, elle-même lieu historique dès la naissance de Mende sur un site ibéro-ligure connu depuis l’Antiquité,
– Par son antériorité, car ce cimetière, vieux d’au moins 8 siècles à cette adresse est aujourd’hui l’un des cimetières urbains les plus anciens de France.
– Par la richesse des témoins et acteurs de l’histoire locale qu’il a accueillis pour leur dernière demeure.
Durant 6 siècles, du Moyen Âge à la Révolution, il fut d’abord sous la protection de l’Église. Il est ensuite devenu l’unique nécropole profane et sacrée de la commune au XIXe siècle avant la création du cimetière Séjalan en 1908.
Au cours de la pérégrination de plus d’une heure dans les allées, il a pu l’émailler de quelques anecdotes liées à certaines des nombreuses personnalités du passé qu’il réunit et s’est attardé sur certains témoins précieux de l’art funéraire du XIXe siècle.
Cette visite, déjà effectuée à deux reprises en fin d’automne depuis 2012, a été réalisée pour répondre à une demande estivale récurrente,
Attachés à la protection de ces lieux, les travaux et recherches de Jean-Marc Chevalier ont été publiés par la Société des lettres en 2012. Les visiteurs présents ont tous regretté que ce riche et lointain patrimoine se dégrade d’année en année et ont exprimé le vœu d’une très prochaine réhabilitation.
