Lors de ses visites estivales la Société des lettres a fait récemment étape à La Malène au bord du Tarn. Trois raisons complémentaires avaient motivé ce choix.
D’abord le site historique lui-même de La Malène, mentionné pour la première fois dès le début du VIe siècle. Épisode marqué ici par l’arrêt de la progression de Théodoric, fils de Clovis et futur roi des Francs, par Hilaire (saint Chély) évêque du Gévaudan.
Ensuite l’église romane classée Monument historique depuis 1928, dédiée depuis 1859 aux Martyrs de La Malène, exécutés en nombre en 1793 par les troupes révolutionnaires dont elle conserve les ossements. L’église recèle aussi un trésor artistique, œuvre du peintre espagnol du XVIe siècle Luis Tristan, élève du Gréco, représentant saint Jérôme. Découvert fortuitement en 2002 dans le presbytère, restauré par le Conseil général de la Lozère l’œuvre est désormais présentée au public.
Enfin, troisième raison de cette visite, le manoir de Montesquiou, petit château renaissance datant du XVIe siècle devenu hostellerie de luxe depuis 1956.
Une raison supplémentaire avait conduit la Société des lettres jusqu’ici car au XIXe siècle le château de la Malène fût la propriété du général Justin de Thilorier, 5ème président de la Société des lettres, alors encore Société d’agriculture, lettres et arts de la Lozère. S’il est mort au château de Bellesagne à Mende en 1851, il est en-effet inhumé ici dans un tombeau monumental devant l’église. Certains de ses descendants étaient présents pour l’occasion. Cette visite était en fait aussi un hommage à sa mémoire rendu par la Société savante lozérienne.
C’est autour de la désormais table gastronomique des actuels propriétaires du manoir de Montesquiou que s’est achevée cette visite très appréciée qui a mobilisé près de 70 participants.
