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24 octobre 2017 – Conférence “Jean Monestier, une personnalité à redécouvrir” par Georges Costecalde

Hommage à un grand Lozérien oublié : Jean MONESTIER.

Invité par la Société des lettres, Georges Costecalde, auteur en 2016 de son 8eme ouvrage Un Ministre lozérien, consacré à la biographie de Jean Monestier, a récemment tenu une conférence à la Maison consulaire dédiée à ce Lozérien d’exception passé quelque peu à travers les mailles de l’histoire départementale. Et pourtant !

Né à Montpellier dans une famille lozérienne cévenole et républicaine dont l’ancrage est à Saint-Rome-de-Dolan, Jean Monestier (1855-1925) a connu un parcours remarquable et la Lozère lui doit un certain nombre de réalisations tout aussi exceptionnelles. Brillant élève sorti 5eme de l’école Polytechnique, ingénieur de l’Etat, Jean Monestier est élu à 25 ans conseiller général du Massegros et le restera toute sa vie. Il occupera, en plus de celui de maire de Saint-Rome-de-Dolan, tous les postes-clefs de la vie politique départementale, président du Conseil général, sénateur, député. Il fût un court moment, avant de démissionner, ministre des Travaux publics (1899) et revint en 1914 vice-président de l’Assemblée nationale durant la Première guerre mondiale. Adoubé par Théophile Roussel qui cherchait un successeur dans le camp Républicain, il affrontera souvent avec succès, son adversaire conservateur en la personne d’Emmanuel de Las Cases. Ceci pour la part électorale. Mais Jean Monestier, l’élu du Sud du département, radical ou radical socialiste est d’abord un grand ingénieur attaché au désenclavement. Il a mené pour cela de grands travaux pour le pays, même maritimes et n’a certainement pas oublié la Lozère qui lui doit rien moins que la percée de la route des gorges du Tarn qui demanda en 44 tranches plus de 10 ans de travaux avant d’être inaugurée en 1906 (Alors RN 107 bis), qui n’est rien d’autre que la porte ouverte du tourisme lozérien. Il est aussi chez nous le père de la ligne de chemins de fer Florac-Sainte-Cécile-d’Andorge. Le désenclavement fût pour lui plus qu’une incantation électorale. L’avenue Jean Monestier qui porte son nom à Florac est un rare témoignage contemporain à la mémoire de cet homme d’exception, anticlérical affirmé, qui n’hésita pas de revêtir son uniforme militaire de colonel de réserve en 1914 pour organiser à la demande du général Gallieni, la défense de Paris devant l’avancée des troupes allemandes. C’est cette épopée d’exception que relata avec brio lors de cette conférence de grand intérêt Georges Costecalde. Les deux hommes ont un point commun déterminant, proche du Point sublime : Saint-Rome-de-Dolan où repose Jean Monestier.

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